18 mars 2020
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Communiqués
De nombreuses définitions de la formation mixte comprennent le concept du connectivisme – l’idée que l’apprentissage se produit en réseau. L’apprentissage en réseau utilise un mélange de technologies et d’interactions pour créer des environnements d’apprentissage où les personnes apprenantes participent activement au processus d’apprentissage et où on les encourage à bâtir leur propre compréhension et leurs propres connaissances. Le connectivisme signifie également l’élargissement des cercles d’apprentissage au-delà de la salle de classe.
En tant que personnes apprenantes, nous créons des sens en comprenant comment les idées et les concepts sont reliés et nous diversifions nos connaissances en développant des réseaux d’apprentissage. Nous consolidons notre apprentissage en validant nos connaissances auprès des nouvelles choses que nous apprenons et exprimons nos idées dans les réseaux.
Selon Étienne Wenger :
Nous sommes essentiellement des êtres sociaux et, bien entendu, nous vivons en société. Par conséquent, c’est fondamentalement notre participation dans les communautés sociales et les pratiques culturelles qui nous fournit le matériel avec lequel nous bâtissons notre personne, donnons un sens à ce que nous faisons et comprenons ce que nous savons [Traduction libre].1
George Siemens, l’un des fondateurs du connectivisme, affirme ce qui suit :
Nous ne pouvons pas freiner le désir de savoir. Le désir de savoir s’équilibre avec notre désir de communiquer, de partager, d’établir des liens et notre désir de créer un sens, de comprendre – de connaitre la signification des choses [Traduction libre].2
L’adoption d’une approche d’apprentissage en réseau pourrait entrainer un changement dans la pratique. Comme l’expliquait en 2015 un formateur en alphabétisation de Toronto :
Dans le cadre des méthodes traditionnelles, le formateur donne ses cours, donne des travaux et évalue les personnes apprenantes. Dans le monde d’aujourd’hui, et en alphabétisation plus précisément, cette réalité a changé. La technologie offre davantage d’informations qu’un formateur ne peut le faire. Le rôle du formateur est de guider les personnes apprenantes afin qu’elles accèdent à toute cette information. Le formateur devient un facilitateur qui présente des options aux personnes apprenantes et qui obtient des commentaires sur la validité de ces options. Le formateur est un spécialiste de l’apprentissage et un aide technique – comme un soutien technique spécialisé en apprentissage – un guide de service.
Les formateurs, tout comme les personnes apprenantes en réseau, peuvent trouver une communauté de pratique très facilement pour les aider à réfléchir sur leur relation avec la technologie, la façon d’utiliser la technologie pour enrichir leur pratique et la façon de développer le rôle de « guide-accompagnateurs ».
Toutefois, comme tout autre changement, cette transition présente des défis. L’étape du remue-méninge stratégique sur ce changement doit être effectuée habilement par des formateurs d’expérience. Le défi sera de choisir, de mettre en œuvre, d’évaluer et de réviser les méthodes et les pratiques. Nous devons être préparés à l’échec – ou à l’échec partiel. Les idées qui sont toujours dans notre tête ou qui sont brillamment exposées sur papier sont toujours de bonnes idées. La plupart du temps, c’est au moment de mettre ces idées en pratique que tout se complique. Nous devons nous préparer à cette désorganisation et surtout, nous aurons besoin d’espace pour expérimenter, explorer et ajuster notre façon de penser et nos méthodes au fur et à mesure que nous acquerrons davantage de connaissances et d’expérience. Nous aurons besoin de temps pour prendre part à un processus de pratique réflexive.
Si vous souhaitez apporter un changement à un modèle d’apprentissage en réseau, n’oubliez pas qu’il existe des organismes de soutien pour vous aider. N’hésitez pas à leur communiquer vos idées et laissez-les vous aider à y mettre de l’ordre.
1 1 Étienne Wenger, Communities of practice: where learning takes place, Benchmark Magazine, édition d’automne, 1991, [En ligne]. [http://www.ewenger.com/pub/index.htm].
2 George Siemens, Connectivism: A Learning Theory for the Digital Age, 12 décembre 2004, [En ligne]. [https://jotamac.typepad.com/jotamacs_weblog/files/Connectivism.pdf].